Le PSNM toujours aussi attaché à ses filles!

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Alors que de plus en plus d’écoles traditionnellement unisexes font le choix de la mixité, le Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie reste déterminé à demeurer une école pour filles. Pourquoi? Il y a plusieurs raisons à cela.

D’abord, il faut mentionner que la vision même des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, fondatrices de l’institution en 1905, a toujours été de soutenir l’épanouissement des jeunes filles afin qu’elles puissent devenir des femmes réfléchies, déterminées, engagées et ambitieuses, prêtes à affronter le monde et à y contribuer positivement. Encore aujourd’hui, les éducateurs de l’école continuent à travailler dans le même sens.

Au fil des ans, le personnel a développé un réel savoir-faire dans l’éducation des filles tant au niveau du vivre-ensemble que des stratégies pédagogiques à favoriser avec elles. Les filles n’apprennent pas de la même façon que les garçons. Les enseignants réussissent à les interpeller avec des exemples qui les rejoignent, des projets qui prennent justement en considération leur façon d’apprendre distinctive ou, encore, des activités particulières qui favorisent le développement de leur leadeurship et leur implication dans des milieux à prédominance masculine, et elles s’engagent plus à fond. Ainsi, cela crée un milieu d’apprentissage tout à fait approprié pour combler les besoins et les intérêts des jeunes filles tout en leur permettant de se surpasser, à leur rythme, de solidifier leur confiance en elles, de prendre toute la place et de jouer collectivement tous les rôles. De plus, les filles osent faire beaucoup de choses qu’elles ne feraient pas nécessairement dans un milieu mixte. On le voit notamment dans les débats qu’elles ont entre elles, dans les questions qu’elles osent poser. C’est aussi cette orientation féminine qui teinte l’esprit de l’école jusque dans ses activités sportives – le PSNM compte plus de 30 équipes sportives – et culturelles ou parascolaires : yoga, théâtre, guitare, création de jeux vidéo, méditation, autodéfense, aérobie, book club, défi Technovation, Exposciences, confection de bijoux, maquillage, photographie ou encore cheerleading. Ces activités ont été conçues en fonction des intérêts des élèves, et parfois même instaurées à leur demande. Les filles se sentent bien, c’est leur milieu de vie.

Les filles s’approprient d’ailleurs très bien ce contexte de vie. On peut l’observer à différentes occasions comme lorsqu’elles ont choisi le thème de l’année de la pastorale : Rêver éveillée. Dans leur description de ce thème, les membres du comité KAOS précisent qu’elles ont choisi volontairement d’écrire le mot « éveillée » au féminin, parce qu’elles voulaient que le thème soit teinté par le féminisme, « pour que les filles de l’école réalisent que toutes les options s’offrent à elles en tant que filles d’aujourd’hui et de femmes de demain. » Elles ajoutent que « le but n’est pas d’exclure les garçons, mais bien de faire réaliser aux filles qu’elles ont le pouvoir de donner une direction personnelle à leur vie ».



Cependant, pour les élèves, ce n’est pas toujours évident dès le départ de saisir l’importance qu’aura cette particularité d’étudier entre filles, mais il semble que cela devienne de plus en plus clair au fil de leur parcours. Ainsi, quand nous avons sondé nos élèves actuelles et anciennes sur les facteurs ayant le plus contribué à leur satisfaction à l’école, à leur réussite et à leur épanouissement, nous avons constaté que plus elles étaient âgées, plus le fait d’avoir étudié dans une école de filles apparaissait en tête de liste. Les anciennes ont même indiqué que le fait d’avoir fréquenté une école pour filles seulement avait été le facteur de succès le plus déterminant dans leur réussite au secondaire. Elles mentionnaient aussi que les liens qu’elles avaient tissés avec leurs amies, et la confiance en elles qu’elles avaient développée, étaient uniques.

Et les garçons dans tout ça? Actuellement, ils sont 21 à étudier au PSNM dans les profils Musique-études et Danse-études de la 1re à la 5e secondaire. Ils nous ont révélé, lors d’un diner spécial les réunissant tous, qu’ils se trouvaient privilégiés de pouvoir évoluer dans ce contexte où les filles les accueillaient aussi chaleureusement. Pour eux, cette expérience d’être entourés de près de 1 100 filles semble tout à fait positive!

En 2016, le Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie deviendra la plus grosse école pour filles au Québec et presque la plus ancienne. Après 110 ans d’expérience heureuse, le PSNM est toujours aussi attaché à ses filles et il le restera encore bien longtemps!

Yves Petit
Directeur général