Qu'en est-il de l'enseignement du codage?
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Qu'en est-il de l'enseignement du codage?

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Qu'en est-il de l'enseignement du codage?

Depuis un certain temps, une équipe du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie réfléchit au codage, à son rôle dans le monde numérique et dans la société, ainsi qu’à sa place dans le cadre d’une formation générale. Dans les médias, nous voyons souvent des articles qui font référence au codage ou à la robotique et de multiples événements en font la promotion auprès des élèves. Par exemple, l’organisme Canada Learning Code a développé le programme Ladies Learning Code pour encourager les femmes, en particulier, à s’intéresser au codage. Le but de l’organisme est de permettre à chaque personne « d’avoir une chance égale d’apprendre des compétences essentielles au 21e siècle […] afin [que chacun] puisse tant bâtir que consommer la technologie. » (Canada Learning Code, 2017). Nous savons également que la Commission scolaire de Montréal a choisi d’enseigner le code informatique aux élèves du primaire (Dion-Viens, 2017).

Dans cet ordre d’idée, depuis quelques années, nous offrons aux élèves intéressées des opportunités de participer à différents projets en lien avec la programmation : activité parascolaire de création de jeux vidéo, participation au Défi Technovation où les élèves doivent créer une application mobile, promotion des ateliers de programmation offerts le samedi par Ladies Learning Code, etc. Bien que pour certaines élèves ces projets correspondent à un intérêt personnel, force est de constater un faible engouement pour les activités liées à ce domaine, si on se fie au nombre d’inscriptions. Or, au lieu de nous limiter à ce constat, nous avons poursuivi notre réflexion.

Premièrement, nous avons fait un parallèle entre l’écriture et la programmation. À une certaine époque, seule l’élite intellectuelle possédait cette capacité de lire et d’écrire. Or, « l’écriture est devenue un véritable « besoin » avec le développement d’un système de société hiérarchisée » (Hominidés.com, 2010). Elle s’est avérée une nécessité pour que les êtres humains puissent communiquer entre eux par écrit, notamment en différé, et pour qu’ils puissent conserver des traces des ententes établies. Et maintenant, à l’école, on présente l’écriture sans la remettre en question, comme si elle avait toujours existé. De nos jours, avec l’arrivée de la technologie, les gens utilisent facilement la technologie comme moyen de communication. Toutefois, l’être humain doit également communiquer avec la machine pour lui dicter que ce qu’elle doit faire. C’est ce que nous appelons la programmation ou encore le codage.

Comme la machine prend de plus en plus de place dans l’opérationnalisation et l’automatisation des dispositifs de la vie courante, et ailleurs dans les domaines spécialisés, ce qu’il faut se demander c’est : doit-on laisser une « élite » avoir la capacité de communiquer avec les machines? Et tous les autres devraient, par le fait même, se contenter d’être au service de ce que les programmeurs auront choisi de faire faire à la technologie…?

Comme deuxième parallèle, nous avons cogité en tentant une comparaison avec les mathématiques. Combien de fois, dans les écoles, a-t-on dû expliquer aux élèves qui n’aimaient pas les mathématiques que même pour ceux qui ne vont pas dans des domaines où les mathématiques sont requises, elles sont néanmoins fondamentales pour le développement du cerveau?

Ainsi, même si plusieurs élèves n’apprécient pas particulièrement les mathématiques, nous ne les remettons pas en cause dans le programme de formation générale, car nous savons que c’est pour leur bien! Nous n’apprenons pas les mathématiques pour devenir nécessairement un mathématicien. Alors, pourquoi devrait-on apprendre la programmation seulement si nous voulons devenir un programmeur? La technologie ne permet-elle pas de comprendre des problèmes et de pouvoir les résoudre? Le codage ne permet-il pas de développer la logique? Les réponses à ces questions sont évidentes et nous amènent à considérer que l’enseignement du codage répondrait à un besoin actuel.

C’est dans cette perspective de vouloir développer chez nos élèves des compétences actuelles, requises pour le 21e siècle, que nous souhaiterions intégrer le codage dans la formation générale. Depuis l’implantation de l’iPad en classe, nos élèves apprennent déjà à travailler avec les nouvelles technologies qui les entourent et qui sont sans cesse en évolution. Il nous apparaît important à court terme d’initier les élèves à comprendre les rudiments du langage de la machine. Même si les élèves ne sont pas en mesure de savoir si elles aimeront ou non cet apprentissage, il faut minimalement susciter chez elles la curiosité de l’essayer.

Cette année, nous avons entamé l’élaboration et l’écriture d’un programme de robotique de la 1re à la 5e secondaire, une manière concrète et accessible d’initier les élèves à la programmation. L’implantation de la robotique se fera graduellement, notamment dans les cours de sciences et technologie. Une conseillère pédagogique ayant une expertise en robotique a été embauchée pour soutenir les enseignants dans l’enseignement de cette discipline. De plus, d’autres initiatives seront encouragées, telle la programmation de jeux vidéo pour la création de schémas narratifs en langue ou l’utilisation de logiciel de dessins vectoriels pour l’apprentissage du plan cartésien en mathématique ou autres. Tranquillement, mais assurément…

Références

Canada Learning Code. (2017). Les nouveaux paysages du Canada sont numériques. Repéré à https://www.canadalearningcode.ca/fr/a-propos/.

Dion-Viens, D. (2017, 12 septembre). Le code informatique enseigné dans les écoles montréalaises. Le Journal de Québec. Repéré à http:// www.journaldequebec.com/2017/09/12/le-code-informatique-enseigne-dans-les-ecoles-montrealaises.

Hominidés.com (2010). Origines de l’écriture – Les premières traces écrites de l’humanité. Repéré à http://www.hominides.com/html/dossiers/ecritureorigine-naissance-premieres-ecritures.php.

Lyons, M. et Lyons R. (1998). Les secrets de l’apprentissage ou Comprendre le pourquoi de Défi mathématique. Montréal : Chenelière/McGraw-Hill.