Students on the Beamlines

Six élèves du PSNM poursuivent leurs recherches grâce à un accélérateur de particules

Pour une cinquième édition consécutive, une équipe d’élèves du PSNM, dont le projet scientifique a été sélectionné, poursuivra ses recherches au Centre canadien de rayonnement synchrotron (Canadian Light Source) basé à Saskatoon. Ce projet s’inscrit dans le programme Students on the Beamlines (SotB), une expérience de recherche scientifique authentique et immersive pour les étudiants du secondaire partout au Canada. Encadrés par des enseignants formés et des chercheurs scientifiques de renommée internationale, les jeunes scientifiques doivent relever le défi d’effectuer une découverte scientifique à l’aide de l’unique accélérateur de particules au Canada.

Le contexte actuel de la COVID-19 ne permettant pas aux élèves de se rendre sur place, les analyses des échantillons du PSNM au synchrotron se feront lors de rencontres virtuelles prévues entre le 11 janvier et le 8 février 2021. Madame Anabelle Rodrigues, enseignante de science et technologie au PSNM et responsable de chapeauter l’ensemble du projet, explique :

« Au lieu d’y aller pendant trois jours, la durée de l’expérience avec le Centre canadien de rayonnement synchrotron a été scindée en plusieurs rencontres étalées sur 3 semaines environ. Tout est bien pensé et planifié pour que ça ne soit pas trop difficile de rester 5 h par jour sur Teams! Ils ont une très bonne équipe de vulgarisateurs scientifiques rendant le tout très accessible. »


Le fleuve Saint-Laurent comme milieu d’étude

L’équipe 2021, composée de Norah Dupont, Noémie Hélias, Delphine Robitaille, Gabrielle Desjardins, Olivia Doyle et Patricia Doyle, travaille déjà depuis un an et demi sur l’étude de l’absorption des métaux sur les macro-plastiques qui se retrouvent dans le fleuve Saint-Laurent.

En collaboration avec Anne-Marie Asselin de l’Organisation Bleue et avec la cinéaste et exploratrice sous-marine Nathalie Lasselin, l’équipe a récolté différents objets provenant du fleuve Saint-Laurent.

« Anne-Marie nous a fourni des tampons hygiéniques et des objets en PVC et Nathalie a plongé en novembre dans le Saint-Laurent pour aller chercher des balles de golf. Ces dernières ont l’avantage d’être plus lourdes que les autres plastiques qui flottent et ont donc séjourné dans les profondeurs du fleuve. », précise madame Rodrigues.

Dans le but de mieux comprendre l’influence de la nature du plastique sur la capacité d’absorption de différents métaux, les élèves ont réalisé en parallèle des expériences in vitro.

« Nous avons préparé des solutions concentrées contenant 4 sels métalliques (sels de fer, de nickel, de cuivre et de zinc) et y avons plongé les différents objets constitués soit de PVC (tube), de PE (applicateur de tampon hygiénique) et de polyuréthane (balles de golf) pendant des durées différentes allant de 1 h à 2 semaines. »

Enfin, les échantillons collectés ont ensuite été envoyés au Centre canadien de rayonnement synchrotron en décembre. Les analyses de ces échantillons in vitro et des échantillons provenant du fleuve Saint-Laurent seront effectuées les 21 et 22 janvier prochains.

Un programme bien rempli!

Les rencontres programmées avant l’analyse des échantillons permettent aux élèves de se familiariser avec les installations, de comprendre les techniques qui seront utilisées et les méthodes pour interpréter les résultats recueillis.

L’expérience pour les élèves se clôturera avec une présentation à distance devant une équipe de scientifiques du Centre canadien de rayonnement synchrotron durant laquelle nos jeunes chercheures feront part des résultats recueillis et de l’interprétation qu’elles en font.